La vue de ma chambre |
Cela
fait maintenant trois semaines depuis mon opération (à un jour près mais on ne va pas chipoter n'est-ce pas ?) et je peux vous
dire que cette période est passée directement à la place numéro 1 des
pires moments de ma vie. Je ne vais pas vous mentir en disant que j'ai
bien vécu cette histoire parce que ce n'est pas vrai. Certes, je n'ai
pas spécialement à me plaindre, il ne m'est rien arrivé de spécial,
l'opération s'est bien déroulée et il n'y a pas eu de réelles
complications. Mais soyons honnêtes : c'était dur !
Lendemain de l'opération |
Bref, revenons-en à l'essentiel. Après l'intervention j'ai été en salle de réveil jusqu'en milieu d'après-midi, mais mes souvenirs sont assez flous à vrai dire. Je me souviens d'avoir eu la bouche totalement desséchée et que c'est une sensation horrible ; d'entendre tout autour de moi des infirmières dire à d'autres patients qu'on allait les remonter dans leur chambre ; du docteur me disant que tout s'était bien passé et d'avoir perdu ma chaussette. Dans quel ordre tout cela s'est produit ? Aucune idée... Je peux juste affirmer que même si je savais pertinemment qu'en me réveillant je ne pourrais pas parler car ma mâchoire serait bloquée, j'ai plus ou moins paniqué en me rendant compte à quel point il est dur de manifester sa présence lorsqu'on est incapable de s'exprimer.
Donc, après la salle de réveil, on m'a emmenée dans une chambre face à la salle des infirmiers pour qu'ils puissent me surveiller durant 24h. Je n'ai pas pu fermer l’œil de la nuit. Toutes les heures un infirmier venait vider mes drains et vérifier si tout allait bien. Le lendemain, j'ai regagné ma chambre, fait ma toilette, commencé les premiers soins et bu mon premier jus d'orange. Il m'a fallut 4 heures pour finir ma briquette de jus. Le plus dur avec cette opération c'est l'extrême fatigue et la sensation de lourdeur de sa tête. Je ne pensais pas que l'on pouvait être fatigué au point où soulever une cuillère devient un combat. J'étais très essoufflée (ayant le nez bouché par mon sang coagulé et la bouche quasiment fermée). A ce stade respirer est fatiguant, garder les yeux ouverts est fatiguant et tenir sa tête est impossible ! C'est comme si tout mon centre de gravité se trouvait dans ma mâchoire ! Mais que les choses soient claires : pas de douleurs ! Je n'ai pas eu mal à un seul instant. Alors certes j'ai eu des anti douleurs, mais des dolipranes 1000mg, à raison de 3 par jour. C'est pour ainsi dire pas grand chose pour l'idée qu'on se fait d'une telle opération. En revanche, l'inconfort que l'on ressent met notre patience à rude épreuve. Les choses s'améliorent très doucement, trop lentement ! Patience est le mot maître dans cette situation. Et en effet, à force de patience et de volonté les choses vont de mieux en mieux chaque jour. Avec des hauts et des bas. Un jour le physique ira et le moral sera au plus bas et le lendemain ce sera le contraire. Il est très difficile, du moins de mon point de vue, de se regarder tous les jours dans la glace et ne pas se reconnaître, de faire le constat d'un visage déformé, méconnaissable. Je sais que cela ne va pas durer, mais il faut le vivre au quotidien et au bout d'un moment on aimerait que le temps s'accélère. Attention, je ne dis pas que je regrette, mais j'ai juste du mal à me réjouir à l'instant présent.
15 jours après l'intervention |
Je posterai sans doute d'autres photos plus tard, lorsque je serai moins enflée et que j'aurai repris du poids et retrouvé mes couleurs naturelles.
Courage, courage ! Je guettais ton article depuis quelques jours pour savoir, comment tu tiens le coup :)
RépondreSupprimerCerte je t'ai déjà connu plus sexy que sur la première photo, mais vraiment il y pire ! ;) N'empêche que c'est bizarre de te voir avec de "bonne joues", qui te vont d'ailleurs bien :D
En tout cas je te souhaite une bonne récupération. Pense au BigMac que tu pourras manger dans quelques temps :p
à Très Bientôt